Souvenir.

Tralin Sam 27 Nov - 3:29

L'avantage de naître, et de résider dans les mêmes environs permet de connaître par coeur chaque centimètre carrés de sa terre.
C'est ainsi qu'aux fils d'explorations (ayant donnée lieue à de sévères représailles par sa mère rongée par l'inquiètude), il l'avait parcourue en tous sens.
Mais, ce qu'il préférais, c'était de rejoindre l'Auberge et de se faufiler jusqu'à une tablée d'aventuriers, et d'écouter leurs récits allégrement enjolivés.
Combien de fois, fermant les yeux, il se voyait libérant les Clairières de Tirisfal de la présence hordeuse, et c'est une foule hurlant sa joie et sous ses acclamations qu'ils le portèrent en triomphe jusqu'à Hurlevent pour montrer au Roi leur libérateur, et faire allégeance à l'Alliance?
Combien de fois, profitant de la gentillesse d'un gueux, il était allé jusqu'à l'Auberge de la cathédrale ouïr et s'énivrer des récits des Paladins, ces fiers défenseurs de la Lumière, de la veuve et de l'orphelin, et parangon de la Justice?
C'est en rentrant un soir d'une de ses échappées qu'il avait annoncé à ses parents son souhait de devenir Paladin. Mais celà, ses parents le savait déjà depuis le soir de sa naissance....
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L'enfant avait les yeux grands ouverts, et regardait étonné les formes mouvantes qu'une douce brise associée à la pleine lune faisaient danser sur le mur de la chambre.
A côté de lui, ses parents dormaient du sommeil du juste.
Soudain, une petite bille de Lumière traversa le mur, et survolla dans un silence total la pièce, avant de stationner au-dessus du berceau du nouveau-né. L'enfant sourit à cette Lumière, et tendit ses petits bras vers Elle tout en babillant quelques sons qui éveillèrent ses parents.
Ils crurent être victime d'une hallucination quand ils virent, la bille descendre lentement et pénétrer le corps de leur fils. La femme poussa un petit cri de terreur, tandis que son époux se levait précipitement et courait au berceau.
Là, il regarda un instant son enfant avant de le prendre dans ses bras et le porter à son épouse qui le déhabilla prestement. Aucune trace de brûlure, ni de trou, ou de marque quelconque. Perplexe, elle changea ses langes, et le tendit à son mari pour qu'il le remette au lit.

Le lendemain, inquiets ils s'enquérirent auprès de l'archiprêtre de Hurlevent qui leur sourit en disant:

- Allez en paix, mes enfants, la Lumière vient de se choisir un nouveau paladin. Dans six années environ, il devrait vous faire part de son choix. Amenez-le nous à ce moment là, nous nous chargerons de son éducation, et de tout ce qu'il doit savoir pour servir la Lumière.
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Dès le début, les journées furent très chargées. Elle commencèrent par huit d'heures par jour partagées entre la scolarité et en entrainements aux arts de l'escrime et aux maniements de diverses armes, tant à une main avec ou sans bouclier, qu'à deux mains.
Le Dimanche était le Jour réservé à l'éducation spirituelle du paladin. Avec ce rythme éffréné, beaucoup d'enfants ne tenait pas le coup et s'endormait en cours, d'autres se faisait blesser en escrime pour avoir une dispense de quelques jours, et ainsi avoir la possibilité de rattrapper leur retard de sommeil, certains même tentait de fuir l'institution.
Les deux premières années, tous les trimestres les cours augmentaient d'une heure pour parvenir à seize heures par jour. Bien sur, pour un néophyte, tout celà parrait excéssif, mais la réalité des devoirs et charges du paladin exige de lui une parfaite maîtrise du langage commun pour les relations diplomatiques (des connaissances dans un autre langue sont un plus apprécié pour une charge d'Ambassadeur, par exemple). Une maîtrise sans faille de l'escrime pour pouvoir lutter contre les hordeux, et les ennemis de la Lumière. Une bonne maîtrise des sorts de soins pour tous, mais parfaite pour ceux qui opteront pour devenir medecin de guerre. Le domaine des sciences, astronomie, mathématiques et autres ne sont pas autant négligées tant leur utilité dans la vie de tous les jours est nécéssaire, mais sont capitales sur le champs de bataille.
C'est ainsi qu'à l'aube de leur dix-huitième anniversaire, un jeune homme ou une jeune femme venant de terminer ses études va quitter les lieux ou ils auront passé douze années...

Ce jour là, les lourdes portes de chêne s'ouvrirent pour laisser le passage à un jeune homme de taille moyenne, les cheveux bruns court, une barbe parfaitement taillée, une chemise, des pantalons et des chausses de cuir, un bouclier de bois accroché dans le dos, et une épée courte pendant à sa ceinture. Il stoppa après avoir passé le seuil de trois pas, ferma les yeux, et prit une longue bouffée d'air porteur des mille et une senteurs de la Ville.
Le bruit des lourds panneaux se fermant le fit tréssaillir.
Il ouvrit de nouveau les yeux, et repensa à son entretien avec l'un de ses professeurs quelques minutes auparavant.

- Jeune paladin, vous n'avez plus rien à apprendre en ces lieux, désormais, il vous faut apprendre par vous-même. Votre première mission sera de vous rendre à l'abbaye de Comté de l'or dans la forêt d'Elwynn, de vous présenter au maréchal Mac Bride, de lui remettre cette missive, et d'attendre d'autres missions. Que la Lumière vous accompagne.

Le jeune homme s'inclina, prononça une courte phrase avant de tourner les talons et de se diriger vers la sortie.

- Que la Lumière vous protège...maître.

Le jeune homme sourit, et se mit en marche vers sa destination. Une longue vie d'aventures au service de la Lumière et de son Roi l'attendait...

**pagofraise** Jeu 9 Déc - 12:31

ET hop, encore un prix ConGours.

Tralin, je trouve ça vraiment super. Merci!

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