Orage.

Il était à peine 16 heures et il faisait déjà nuit.
L'une de ces nuits noires ou toute lumière semble absente.
Le vent soufflait avec rage, hurlant ou sifflant selon que son action était contrarié par les obstacles.
Le ciel était bas, très bas, accentuant l'oppréssion que cette atmosphère dégageait.
La pluie tombait drue et glacée comme sous la pomme d'une douche.
La nature souffrait d'une telle débauche de forces, les arbres luttaient de tous leurs troncs et racines pour ne pas se laisser abattre comme de vulgaire fétus de paille. Les branches s'entrechoquaient avec violence avec pour résultante la perte de feuilles ainsi que de branchiolles qui étaient emportés par le vent pour aller percuter la première chose qui se trouvera sur leur passage.
Par moment, des éclairs éclairaient le tableau, d'abord en montrant fugacement la masse nuageuse, puis, de façon tamisée le paysage ou nous nous trouvons.

Cette scène se passe près d'un petit village comme on en trouve partout dans nos campagnes,plus précisemnt le long d'un chemin vicinal desservant plusieurs fermes avant de rejoindre quelques kilomètres plus loin un autre village. Cette petite route file vers le nord pendant 2-300 métres avant de tourner sur la gauche et avoir sur sa droite une grange sise à côté du corps de ferme. Mais, reprenons l'action juste à la sortie de ce fameux virage.

Une silhouette avançait avec peine, courbée en deux, chaque pas lui demandant un gros effort pour lutter contre les élements en furie et conserver son équilibre d'autant plus qu'elle était maintenant de 3/4 face au vent. Par instant, à des hauteurs variables, des feuilles et brindilles venaient se heurter contre ses bottes, son manteau gorgé d'eau, ou sa tête. Sa main droite passait de sa poche à son visage soit pour lui faire une visière lui permettant de voir la route par moments ou une au dessus de sa bouche lui permettant de remplir correctement ses poumons d'air sans se noyer en même temps.
Sa main gauche serrait fortement les anses d'un sac qui était brinqueballé par le vent contenant quelques victuailles qu'elle avait été acheter à l'épicier.

Depuis quelques minutes, l'ardoise ne tenait plus qu'à un clou...bien rouillé, et soudain, le petit bruit libérateur "tac!!", et sa course démente et mortelle commença. Elle glissa de quelques centimétres sur le toit et se mit tourner en butant contre des mousses, avant que le vent l'emporte en tournoyant de plus en plus belle, de plus en plus vite, de plus en loin. Un éclair remontra le paysage...la silhouette...l'ardoise...la silhouette... l'ardoise... le bras droit...le cou... l'ardoise... le cou...une masse noire...

La silhouette vaçilla l'espace d'un instant avant de reprendre son aplomb. Sa tête se tourna pour regarder bêtement les deux lanières de cuir du sac, puis le sac. Elle se pencha pour le ramasser et fut surprise de sa résistance. Elle mit un genou à terre et constata quand un autre éclairage eu lieu qu'une grosse ardoise était fiché dans une souche épinglant le cabas.

En se redressant et se remettant en marche, la silhouette ne pu s'empêcher de penser à la chance d'avoir été désiquilibrée vers l'arrière et que ce fut son sac projeté vers le haut qui reçu l'impact, et non elle.

ouou, joli suspense! heureusement ça fini bien hihihi sinon je fais que pleurer moi.

A l'origine, ça finissait mal.