La semaine des enfants.

Depuis quelques jours, Dornaa était très exitée, et n'écoutait rien. L'approche de la "Semaine des enfants" l'emplissait de joie et de bonheur à l'idée de retrouver son protecteur. Les remontrances de la matrone: madame Bartlett n'y changeaient rien, et il fallut l'intervention de miss Hérikorde pour arriver à la tempérer.

Enfin, le premier jour de Mai pointa à l'horizon. La petite fille était déjà prête, sagement assise sur son petit lit. Une longue attente commença...

Les premiers aventuriers arrivèrent et partirent chacun avec un orphelin Draeneï heureux de cette opportunité. Elle était surprise et désapointée qu'il ne soit déjà là. L'attente continua... Plus le temps passait, plus une sourde angoisse monta en elle, plus son sourire disparu, plus ses yeux devinrent tristes... Enfin, se sentant abandonnée, elle se jeta en travers de sa couche et pleura à gros sanglots, avant de se terrer dans un coin pour cacher sa peine et son désarroi.
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Quelques heures plus tôt, dans la lointaine Bretonie, un aventurier prenait congé de ses hôtes et s'envolait en direction de Hurlevent pour rendre compte au roi Wrynn du succès de sa mission. Les douze coups de midi avaient sonné depuis longtemps quand il se posa enfin dans la cour du donjon, et se fit annoncer au roi.
Une fois le rapport remis et que le souverain en ait prit connaissance, il se mit en quête d'une bonne auberge pour y déjeuner avant de se diriger vers le téléporteur de la tour des mages, puis de rejoindre Shattrath ou il se posa en milieu d'après-midi.

C'est avec un grand sourire que miss Hérikorde l'acceuilli devant l'orphelinat, et qu'elle envoya la matrone quérir Dornaa... trois minutes plus tard, on l'entendit crier le nom de l'orpheline.
Inquiet que le tempérament de la petite fille ait pu lui faire commettre des sottises, il chercha un moment avec la matrone, avant de crier également son prénom.
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A force de ruminer sa déception, la fillette avait finie par s'endormir, et c'est la faim faisant grogner son estomac qui la réveilla. Elle allait sortir de sa cachette pour aller chercher un peu de nourriture aux cuisines quand elle entendit madame Bartlett l'appeller. Aussitôt, elle décida de les punir en ne répondant pas et se tassa encore plus dans son recoin.
Elle savourait chaque appel tout en sachant très bien qu'elle n'échapperait pas à une sévère correction pour son effronterie...Mais lorsqu'elle entendit "sa" voix, tout son être tréssailli, et elle se dirigea vers son protecteur.
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Le bruit des petits sabots sur le sol dallé, le fit se retourner, puis, il s'accroupi devant l'infante. La robe de la fillette était couverte de poussière. Elle se tenait tête basse, torturant ses mains qu'elle avait mise dans son dos, en attendant les remontrances et la sentence qui ne tarderait pas à tomber.

- Pourquoi n'avez-vous point répondue, jeune damoiselle?
- Je ne voulais pas que l'on me voit pleurer, noble Paladin.
- Mon retard est à l'origine de votre chagrin, je suppose.
- Oui. Prononça t'elle dans un souffle, les larmes aux yeux.
- Avez-vous donc oublié ce que je vous ais dit à Noël?
- Non, la cause du Roi et de l'Alliance sont vos devoirs et charge, vous savez quand vous partez, rarement quand vous rentrerez, ou pourrez revenir. Vous pouvez être réquisitionné à toutes heures du jour ou de la nuit, noble Paladin.
- Fort bien, vous subirez donc un juste châtiment pour votre comportement, mais je comprends votre déception et sollicite la clémence de madame Burtlett. Dit-il en tournant la tête vers la matrone, avant de reprendre: En attendant, changez de robe, et coiffez vous, damoiselle Dornaa...je vous attends.
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Une trentaine de minutes plus tard, Dornaa ressortait en courant de l'orphelinat, un sourire radieux aux lèvres.
- Je suis prête, noble Paladin.
- Parfait, ou souhaitez-vous aller? Des lieux que vous désirez voir? Des rencontres que vous souhaitez faire?
- Oh ouiiiii, noble Paladin...j'ai même fait une liste. Dit-elle en sortant un papier de la poche de sa robe. Tout d'abord, je...

Le Paladin invoqua sa monture volante et s'y installa, avant de tendre la main à la fillette pour l'aide à monter et s'installer. Dornaa ne cessa de s'emmerveiller des paysages qui défilaient en dessous d'eux, du vol quasi silencieux du drake du vent d'ouest, de la façon dont il se posait sans que l'on sente de choc, ainsi que du feulement de contentement de la bête quand elle le gratta sous sa mâchoire. Elle suivi des doigts les lignes qui diffusaient une lumière comme si elles étaient alimentées par un courant électrique, ce qui n'eu pas l'air de déplaire également à la monture.
- Vous croyez que je pourrais avoir la même quand je serais grande?
- Si les combats pour le prise de Tol Barad continent encore, vous l'aurez sans problèmes, mais je vous déconseille de devenir aventurière, celà oblige à...tant de sacrifices. Termina t-il sous le coup d'une vive émotion, tant certains souvenirs douloureux ressurgirent avec violence.
Les passages par bâteau de Hurlevent à Darnassus, puis de Darnassus à l'île de Brume-Azur lui permit d'obtenir quelques friandises qu'elle dévora avec plaisir.
Lorsqu'elle rencontra O'ros, au siège du Naaru à l'Exodar, elle éclata de rire en ressentant les étranges stimilis du langage téléphatique, avant d'aller saluer son professeur le long-voyant Nobundo.
Bien sur, celà sonnait le glas de son retour à l'orphelinat après ces quelques heures de bonheur et de joie à vivre comme toutes les autres petites filles de son âge. Elle poussa un grand soupir avant de dire:
- Je crois qu'il est temps de rentrer.
- Est-tu donc si préssée de retourner la-bas? N'as-tu pas envie de te promener a Hurlevent? De flâner dans Dalaran? De survoler les montagnes enneigées de Dun Morogh? De regarder un artisan nain forger une arme à Forgefer? Ou visiter d'autres lieux?
La fillette regarda l'homme pour savoir s'il se moquait d'elle, ou s'il disait celà avec sérieux. Il souriait doucement et ses yeux était empli de tendre malice, aussi, sur une intuition, elle fit une gracieuse révérence en écartant latéralement les pans de sa robe et dit:
- Comme il plaira à mon Seigneur. Dit-elle avec emphase.
- Et bien, soit! Nous finiront cette journée en visitant Hurlevent, et viendrait vous chercher demain pour poursuivre le périple...à moins que le roi...
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Les jours suivant passèrent très rapidement en excursions et visites diverses. La petite Draeneï rayonnait de bonheur. Son sourire, son rire, ses yeux pétillaient de joie, ses attitudes déterminées, gauches ou timides, enchantait le Paladin qui avait de plus en plus de mal à s'en séparer le soir venu.

En ce dernier jour, ils étaient tous les deux attablés dans une auberge de Dalaran. Cette ville qui l'année d'avant fourmillait d'activités, était devenue quasi déserte. Les commerces périclitaient fautes de clients, mais celà avait au moins un avantage sur les prix qui étaient redevenus très raisonnable.
Dornaa recomptait sur ses doigts, qui n'étaient pas assez nombreux, tous les endroits ou ils étaient allé, recommentait les péripéties qu'ils avaient vécus sous l'oeil amusé du Paladin. Tant et si bien qu'elle mangea ses mets froids. Quand à la glace, force lui fut de savourer à la petite cuillère la matière crémeuse qu'elle était devenue. Tout ceci n'eu pas l'air de la perturber le moins de monde.
Lorsque l'horloge sonna 15 heures, elle sursauta, et s'enquit:
- Avons-nous encore le temps d'aller voir la Citadelle des Glaces, et de survoller Ulduar, noble Paladin?
- Bien sur, si vous finissez votre repas pendant que je règle les déjeuners, damoiselle.
Il ne lui fallut que quelques instants pour finir son assiette, et rejoindre son protecteur au comptoir.
- Je suis prête!
- Et bien, allons-y!

Quelques heures plus tard, le drake du vent d'ouest se posait en douceur devant l'orphelinat de Shattrath. Dornaa en descendit prestement et gratouilla la mâchoire inférieure du dragon.
- Merci, monsieur le dragon! Déclara t'elle avec enthousiasme, puis tendit ses bras au Paladin qui était descendu de la monture. Il la prit dans ses bras, et elle l'enlaça avant de dire:
- Vous êtes le plus gentil de tous les Paladins de la terre. Avant de déposer un baiser sur sa joue.
- Tu est une merveilleuse petite fille. Soit sage et obéissante, écoute et retient les leçons de ton professeur, et tu deviendra quelqu'un d'extraordinaire dont nous seront tous fiers.
Après lui avoir fait un baiser sur le front, il la redéposa au sol au moment ou arrivait un soldat qui le salua.
Par ordre du roi, vous devez rallier de toute urgence les Hautes Terres du crépuscule, et vous mettre....
Après avoir fait un geste d'impuissance à Dornaa, il remonta sur le drake qui prit son envol...